jeudi 31 octobre 2013

quelques conseils pour Yulen

Ia ora na Yulen, il parait que tu es intéressé par les photos du blog, des envies de gopro te démangent ? Je comprends... La gopro (ou autre caméra miniature) a son charme.

Voici quelles conseils : fais attention, à l'achat les micro-cartes mémoire ne sont jamais comprises dans le prix annoncé. Si tu en veux une bonne il faut compter 30 à 40 euros, quand tu verras la taille de la puce, c'est à se demander si la connectique est faite en 18 carats ou 24 carats...

Parmi le matériel optionnel, je te conseille surtout d'acheter le parapente qui va avec (là... je reconnais... c'est un peu cher mais ça vaut le coup !). Ensuite, il reste à acquérir un petit peu d'expérience pour ne pas faire que des "ploufs". Et si en plus tu as quelques copains tangata manu (hommes oiseaux) alors tu es sûr de faire de belles images !

Hier, il y avait les bonnes conditions et les tangata manu, alors forcément les belles images ne manquent pas !




Ah... j'oubliais, pour une petite vue d'ensemble de fin de vol, si tu peux te placer au dessus de belles couleurs, c'est parfait. Ici c'est le bleu-lagon qui domine. Pour avoir testé, le vert-Cantal est très chouette (avec un morceau de fromage de salers à l'attéro', c'est juste parfait). Quant aux couleurs d'automne de la Drôme je ne pense pas pouvoir m'en lasser un jour.



mardi 29 octobre 2013

un joyeux n'importe quoi tahitien

Les démarches administratives suivent leur cours de manière assez surprenante : une assistante sociale qui nous donne un rendez-vous et qui l'oublie, une secrétaire qui nous reçoit dans un couloir pour remplir vite fait trois paperasses officiels, une greffière qui nous envoie "bouler" au téléphone, une enquête de gendarmerie qui se fait attendre... bienvenue dans un "joyeux n'importe quoi tahitien" qui m'emmène tout droit vers un retour retardé en métropole.

Tout ce folklo' est assaisonnée d'une petite sauce aigre douce, c'est en allant changer mon billet d'avion que j'ai le droit de goûter à l'assaisonnement. Pour un quart d'heure passé au guichet d'Air France, les frais de dossier s'élèvent à 120 euros ! Et ben'... au moins les choses ont le mérite d'être claires : moOonsieur Air France s'engraisse comme un cochon marquisien !

Il ne reste qu'à aller se défouler, je meurs d'envie de ressortir la voile mais ces fichues démarches nous prennent du temps, et demain il faut retourner au haut comissériat.

Côté météo, finis les embruns gallois, le temps s'améliore. Un bon coup de vent vient de chasser les nuages.  Nous (comprenez "la tribu des volants") ne sommes pas encore de sortie mais nous sommes dans les starting-blocs... En attendant ce sont les kiters qui ouvrent le bal. Les plus heureux dans l'histoire sont les kiters-parapentistes, à l'image de Jean Philippe, un bon copain parapentiste qui ne voit aucun inconvénient à ce que les conditions soient un peu fortes.


Mauruuru Jean Phi pour ces belles images !


dimanche 27 octobre 2013

relaaaaax

Entre les démarches au tribunal, les dossiers à déposer au haut commissariat, le footing sur la plage ou le parapente dans le ciel de Tahiti (entre deux averses, car en ce moment c'est le climat écossais), notre journée se passe un peu comme ça :


Vous remarquerez le rythme endiablé et les bâillements qui accompagnent les courtes nuits. Amis grimpeurs, vous l'avez compris, le retour dans un 8a n'est pas à l'ordre du jour... Le seul avantage quand on a attendu un p'tit'd'homme aussi longtemps c'est qu'un réveil au milieu de la nuit n'est jamais mal vécu, on en savoure (presque) le cri de 2 ou 3 heure du matin tellement la situation nous parait encore incroyable.

jeudi 24 octobre 2013

vert-Tahiti

Le retour au fare est une première étape au calme après une petite semaine à faire les 100 pas dans un hôpital aussi chaleureux que la gare TGV d'Avignon (pour ceux qui ne connaissent pas la gare TGV d'Avignon, sachez que vous ne loupez rien...).

Alors prendre le grand air fait du bien, même si les conditions sont davantage à la brume irlandaise (avec la chaleur mexicaine en plus) qu'au soleil de Polynésie. Notre tentative de vol rando' jusqu'au déco' 900 (comprenez 900 mètres d'altitude) s'est finie dans les nuages sur des crêtes d'un vert-breton. Puis redescente au déco 600' pour un vert-Tahiti et un final au dessus du lagon, parce que bon... quand même... on est en Polynésie !


Quant à notre oiseau des îles, il nous envoie chaque jour dans un thermique de tendresse. Les grands "yeux de coucou" dégagent un tourbillon d'émotion dès qu'ils s'ouvrent. Je laisse les amateurs de photos de nouveaux nés se diriger vers le blog de ma vahine (j'avoue que je n'ai jamais été très fan des photos de bébés, on a beau etre en admiration devant notre petit-d'homme, une photo de bébé reste une photo de bébé...).

mardi 22 octobre 2013

surréaliste

Nous sommes de retour après 6 jours passés à l'hôpital. Le calme (relatif) arrive enfin. Je n'ai pas eu le temps de publier d'article, j'ai à peine eu le temps de lire les mails et encore moins d'y répondre.


Et pour cause... depuis 6 jours nous avons vécu un flot ininterrompu d'émotions, de regards, de sourires, de rebondissements (on commence à être fiu des rebondissements mais je crois que l'on y aura droit jusqu'à notre arrivée à la Roche).


Il a fallu gérer la fatigue, supporter cette sonnerie stridente de l'ascenseur qui résonne toutes les 30 secondes dans le grand hall de l'hôpital, se farcir les navets de la télé (ça m'a d'ailleurs rappelé le bonheur que c'est de ne pas avoir la télé), passer le temps à faire les sudokus de la Dépêche de Tahiti (ce que ça peut chiant un sudoku...)


Il y a aussi eu les couchers de soleil avec vue sur Moorea depuis le toit de l'hôpital, les aller-retour avec le CD des "ratavibes" qui ne quitte plus l'autoradio, les pains aux chocolats et les croissants pour les deux mamans à 7h du matin, les grosses chaleurs sur la terrasse de la cafétéria, les premiers bains maladroitement donnés, le chant des martins tristes (le merle polynésien), des infirmières très gentilles, le cappucino plus ou moins bon selon la machine à café (je commence à être un fin connaisseur des machines à café de l'hôpital de Papeete...).


Il y a eu cette série de photos de nuages, instant surréaliste saisi dans le ciel de la pointe Vénus la veille de l'accouchement. C'est que depuis mercredi tout me parait surréaliste, jusqu'à cette date de naissance : le 16 octobre à midi et demi. Vous étiez donc déjà le 17 octobre en France. Notre oiseau-qui-s'envole fêtera donc chaque année son anniversaire du 16 octobre le 17 octobre...

jeudi 17 octobre 2013

l'oiseau des Marquises

Notre journée fut un peu folle, elle a commencé à 3h30 du matin par un coup de fil sur le vini. A 4h, nous étions à l'hôpital. A 12h30, Temanu est né.

La maman fanau a choisi le prénom marquisien Temanurere (en roulant les "r" et en prononçant les "u" à l'espagnole) de te-manu-rere : "l'oiseau qui s'envole". Nous avons choisi le prénom français Ulysse. C'est ainsi que nous décidons d'appeler notre enfant fa'a'amu Temanu, diminutif de Temanurere (Ulysse de son 2ième prénom).

Ce soir c'est un flot d'émotions qui viennent me secouer. La première fois que j'ai volé seul sous mon parapente je me suis dit : "ouahou... là je suis en train de vivre quelque chose de complètement halluciant... je vole... je vis un rêve". Ce soir, je ne veux pas partir dans le délire "du plus beau jour de ma vie", ce n'est pas ça, mais une fois de plus je me dis : "ouahou... là je suis en train de vivre quelque chose de complètement hallucinant... j'ai un p'tit'd'homme entre les mains... je vis un rêve".

Je vous épargne toute la série de photos gros plan car notre petit oiseau a tout de même été sorti de son nid douillet aux forceps, d'où un petit air de boxeur qui vient de passer 10h sur un ring, mais pour nous ça reste le plus beau des bébés de l'autre bout du monde...



mardi 15 octobre 2013

insolite

Insolite, ce vélo sur la pointe Vénus, c'est comme la fin d'un voyage. Un parcours de 7 années pour avoir un enfant, parcours qui nous aura mené jusqu'à l'autre bout du monde. Je passe sur tout ce qu'il aura fallu surmonter pendant ces longues années... alors forcément, l'attente de ces derniers jours nous parait infinie.

Ce soir, cette photo prise sur la plage de la pointe Vénus, c'est ma petite note d'espoir... celle de l'aventure qui arrive à son terme.


samedi 12 octobre 2013

coucher de soleil

Coucher de soleil sur la pointe Venus... en voyant les derniers cumulus sur l'île de Moorea, j'ai une petite pensée pour les copains parapentistes de la Drôme qui racontent avec humour leur dernier vol dans "la purée de pois". J'ai aussi une pensée pour les copains grimpeurs qui ont posté un message de soutien sur le blog de St Léger. Mauruuru les amis.


De ce coté de la planète, les premiers aller-retour à l'hôpital ont eu lieu mais pour l'instant il ne s'agit que de "fausses alertes". Nous attendons donc...



Ce soir je vais seul, marcher tranquillement sur la pointe Venus, pour profiter d'un coucher de soleil paisible.









vendredi 11 octobre 2013

chère Bérénice

Bérénice, c'est ma petite nièce qui a l'air d'apprécier le parapente et qui m'a déjà demandé : "quand est-ce que tu m'emmènes ?". J'ai reçu son dernier dessin par internet :



Alors, je prends le temps de lui répondre :

"Chère Bérénice,
On attend toujours ton petit cousin, l'oiseau des Marquises prend son temps pour sortir de l'oeuf (enfin... rassure-toi, il est bien dans le ventre de sa maman...). Aujourd'hui, en l'attendant, je suis allé faire du parapente dans le ciel de Tahiti avec les copains. Chloé m'a accompagné, comme toi tu pourras m'accompagner quand tu seras plus grande. Chloé a volé avec Edouard (un bon copain tahitien parapentiste), il lui a même laissé piloter le parapente au dessus du lagon. Je te mets quelques photos de notre vol.
Fais des gros bisous à toute la famille à l'autre bout du monde.
Nana
   - ColiN -"




C'est Chloé et Edouard que l'on aperçoit au loin, juste au dessus de Moorea. 



lundi 7 octobre 2013

ballet aérien


L'attente... toujours l'attente... mais devant le ballet des voiles de kitesurf.






dimanche 6 octobre 2013

le grand écart culturel

Le grand écart culturel, c'est... indescriptible... On a beau en être conscient, y être préparé, la vie et les moeurs polynésiennes sont aussi éloignées de notre culture que la ville de Papeete est éloignée de celle de Paris. Alors, avec les copains qui sont en face de chez nous et qui vivent la même aventure on finit par en rire, on se raconte nos mésaventures qui se ressemblent finalement beaucoup. Certains soirs c'est un rire nerveux qui nous permet tout juste de décompresser car les enjeux sont si forts que l'on est obligé de tout donner, sans retenue. Moralement, c'est épuisant.

Et puis il y a ces moments sous la voile ou ces quelques minutes de course à pied sur la plage de sable noir. Je fais le vide. 

Je vous avais promis d'emmener l'appareil, c'est chose faite. On se laisse emmener pour quelques photos prises dans l'instant... instant de décompression.




samedi 5 octobre 2013

l'attente

L'attente... c'est ce qui résume ces premiers jours polynésiens. Le petit oiseau marquisien devrait arriver dans les jours prochains, pour l'instant nous sommes au point mort. Si l'attente peut être vécue de manière sereine pour une naissance habituelle, dans le cadre d'une adoption elle renvoie à toutes les incertitudes de la situation... et ce n'est pas le moment le plus agréable de l'aventure. Alors, pour arrêter de cogiter, pendant que ma vahine se repose, je reprends mes habitudes polynésiennes : la course à pied sur la pointe Vénus (il faudra que j'emmène l'appareil photo pour vous faire partager la course  à pied version "plage de sable noir") et... le parapente !


Vol de reprise ce matin, juste avant une bonne averse. L'ambiance est nuageuse, sombre et presque inhabituelle pour voler ici, mais l'aérologie reste calme. J'ai même eu le plaisir de finir le vol en compagnie d'un magnifique paille en queue, un très joli oiseau blanc des mers des zones tropicales.






ambiance depuis la plage, Peyto rejoint l'atterro' sous sa voile api

jeudi 3 octobre 2013

un peu de lecture

Voyage coté hublot, mais cette fois nous avons accompagné la nuit dans son périple autour du globe. Départ de la Roche mardi à 7h du matin pour une arrivée  mercredi à 5h du matin à Tahiti (soit mercredi à 17h, heure drômoise).


J'ai commencé le voyage par le petit livre de Malou "Tahiti au nom du roi", journal de Charles-Felix-Pierre Fesche, marin à bord de l'expédition menée par Bougainville en 1768 sur l'île de Tahiti. Témoignage incroyable, finalement je savoure le confort de l'avion et l'attente dans les aéroports...

J'ai pas mal bouquiné pendant ce trajet, mention spéciale pour la BD de Denis : "Clichés de Bosnie" de Ducoudray et Ravard, BD très touchante (à la fois sensible et drôle) d'un photographe qui suit un convoi humanitaire en Bosnie. Le tout accompagné d'une très bonne tablette de chocolat noir achetée en duty free, car il faut bien se faire un peu plaisir quand on voyage seul...


Escale à Los Angeles, le temps de vadrouiller dans l'aéroport, de passer devant les douaniers américains toujours aussi peu aimables, de prendre son temps devant  l'incontournable Starbucks "made in USA"...


Côté film il faut fouiller dans la liste des navets proposés par Air France pour dégotter le doc' "tous au Larzac" de Christian Rouaud que je n'avais pas vu. C'est toujours intéressant pour la génération comme la mienne (les enfants des années 70) de se replonger dans ces évènements. Ce doc' m'a rappelé la BD sur Plogoff et ces combats forts dont, malheureusement, nous n'avons plus l'habitude...

Arrivée pleine d'émotion, les colliers de fleurs autour du cou. Je sens qu'ici la fatigue nerveuse accumulée ces dernières semaines est réelle. J'arrive au bon moment pour continuer d'avancer dans notre aventure car, comme dit ma vahine : "il va falloir s'accrocher jusqu'au bout".