Poisson... rouge

Heureux comme un poisson dans l'eau, comme un poisson rouge dans le ciel de Punaauia.

ça vole !

Belle journée de parapente ! Quand le Maraamu fait place à des conditions plus calmes, les vols prennent tout de suite une autre dimension. Aujourd'hui, les thermiques ont permis de monter à 1000m d'altitude. De cette hauteur la vue se dégage sur l'intérieur de l'île, les nuages viennent lécher les reliefs, les pentes abruptes et verdoyantes donnent une ambiance très contrastée avec le calme du lagon.

Jacquot, bien souvent le premier à aller tester l'aérologie !

Petit clin d'oeil aux Goélands de la Drôme : ici le pliage se passe à l'ombre d'un tiare tahiti en discutant du vol avec les copains du club, les oreilles sont bercées par l'accent tahitien auquel se mêle le bruit des vagues qui se fracassent sur le récif... vous avouerez que ça a son charme ! 

Pointe Venus

Il suffit de descendre sur la pointe Venus à l'heure du coucher de soleil pour profiter chaque soir d'une ambiance incroyable. Mik@ (alias le photographe-grimpeur) serait heureux, c'est le moment de saisir quelques instants magiques.

Le calme des jeunes qui pratiquent le stand up paddle, les tane qui se retrouvent pour discuter tranquillement sur leur va'a. Le crépuscule est bref, en une demi-heure on passe du jour à la nuit noire.

En remontant, je me dis que finalement il suffirait de se trouver une veille planche et une rame pour être de l'autre côte de l'objectif... hum... hum... cette petite idée est loin d'être idiote.

Dans la voiture on entend Tiken Jah Fakoly sur TIARE.FM (prononcez tiarlré.fm), "ouvrez les frontières" à l'autre bout du monde après ces moments a encore plus de force !

va'a

Après la folie du Te Aito, prenons le temps (et le rythme polynésien...) d'admirer les va'a. A l'origine, les pirogues étaient en bois creusé, les plus rustiques le sont encore. Elles ont des allures de frêles esquifs.

va'a de la pointe Venus

Les quelques photos prises ces derniers jours au gré du vent tahitien feront le plaisir du Lézard et de sa douce ;) .

sur le sable noir avant le Te Aito

le soir, à Papeete

Le matin, le soir après la journée de travail, dans le port de Papeete ou sur le pointe Venus, les V1 (va'a hoe), les V3 (va'atoru) ou les V6 (va'a ono) accompagnent les lumières changeantes. 

Les va'a filent sur l'eau avec une telle légèreté qu'on en oublie la technique. Pour les va'a atoru ou les va'a ono les équipiers sont répartis en trois catégories : "te faahoro" est le nom donné aux rameurs qui rythment la cadence, "te turai" est celui donné aux hommes de force et "te tau'ai" est le nom des meneurs de trajectoire. Après il suffit de se laisser glisser...

dans le port de Papeete

Te Aito (suite)

L'ambiance est festive et familiale, les enfants jouent dans l'eau, les odeurs de grillade accompagnent la sono des grands rassemblements. Les percussions tahitiennes donnent quand même une couleur locale aux décibels crachés par les haut-parleurs. Les pirogues recouvrent littéralement la plage de sable noir : ils étaient 743 rameurs inscrits dans la catégorie Te Aito Tane.

Le départ est donné à midi, c'est une marée de pirogues qui envahit l'océan.

La cadence est endiablée, très rapidement, on n'aperçoit plus que de minuscules points sur l'horizon. Il faudra attendre presque une heure pour apercevoir de nouveau les rameurs de tête boucler le premier tour. Les plus vaillants ("Aito" signifie : courageux, valeureux) auront avalé la distance totale en 2h, les derniers mettront plus de 4h, les coups de pagaies après 3h de courses sont moins énergiques mais l'effort est impressionant.

Te Aito

Balade sur la pointe Vénus ce matin, le Te Aito se prépare. L'évènement est de taille, chaque année ces courses de pirogues rassemblent environ 1000 rameurs des îles du Pacifique.

En passant la matinée sur la plage, on comprend pourquoi les polynésiens sont si doués pour ces sports. A l'âge où les petits européens chaussent leurs premiers crampons, il se dessine d'autres histoires de l'autre côté du globe...

Quand les conditions sont trop fortes...

Ici, quand les conditions sont trop fortes, ça surprend tout le monde. Les parapentistes  arrivent les uns après les autres au rendez-vous, la plupart n'ont même pas regardé les prévisions météo puisqu'en cette saison "ça vole tous les jours". Aujourd'hui, le sud-est forcit, le lagon d'habitude si calme s'agite. Au loin les vagues se fracassent sur la barrière de corail dans un grondement sourd.

En repartant je croise des kites-surfeurs qui arrivent, le sourire aux lèvres... le malheur (relatif) des uns fait le bonheur (absolu) des autres !

Une force herculéenne.... ou tout simplement une force tahitienne

Le Heiva (fêtes traditionnelles polynésiennes) continue, en ce moment les sports sont à l'honneur. La course de porteurs de fruits est la version herculéenne de la course à pied. Le but du jeu est de faire un parcours de 1400m avec une charge de 20kg à 50kg sur les épaules selon les catégories. Les "popaas" de l'armée font presque gringalets à côté des tahitiens taillés dans le roc et couverts de tatouages.

Ce soir, il y a aussi la Hinano du 100ième vol. Petite pensée pour l'ami Denis, compagnon de vol des pentes école de Mevouillon, des sauts de puces à Ste Jalle mais aussi des vols de rêve à Ceillac ou au Col D'ey... et j'espère un jour compagnon de vol à Tahiti !

99 ième...

"Ici ça vole tous les jours que Dieu fait" c'est comme ça que Yann m'avait présenté les choses. 1er vol tahitien de cet hiver (et oui, nous sommes dans l'hémisphère sud). Les copains d'Air Evasion me briefent au déco'. Nous volons en "retour nord", ici l'aérologie est complètement différente de celle dont nous avons l'habitude en métropole. J'ai tout à apprendre. Je pars pour un vol balistique, histoire de prendre mes repères. Les thermiques sont doux, le vol balistique se prolonge en prenant un peu d'altitude. C'est mon 99ième vol... bientôt la Hinano pour fêter le 100ième ! 

L'approche de l'atterro' se fait au dessus du lagon, la vue est à couper le souffle. L'atterro' est sur le bord de la seule plage de sable blanc de Tahiti. Ma Verveine prend quelques photos. Le temps du vol elle s'est baignée dans une eau transparente, elle a bullé sur le sable blanc, elle a bouquiné et tricoté. Pour la première fois elle me dit "ah, c'était rapide"... il semblerait qu'attendre son grimpeur-parapentiste à Tahiti ait plus de charme que dans la Drôme !

Ia ora na !

Ia ora na, nous y sommes ! Arrivés vendredi, les ploufs successifs dans l'océan et dans la piscine de nos amis nous ont permis de garder les yeux ouverts jusqu'à 18h... à 18h01 je pense que j'étais déjà un train de ronfler comme un ours (enfin, "un ours trotskiste" comme me surnommait Christophe).

Une bonne nuit de repos et un lever à 6h, tout le monde dort, j'en profite pour mettre les chaussures et aller courir vers la pointe Venus.  J'arrive sur la plage de sable noir à l'heure où les tahitiens s'entraînent sur leurs pirogues. Pirogues effilées, lueurs de lever de soleil. Je regrette juste de ne pas avoir pris l'appareil photo (je ne suis pas encore un vrai bloggeur).

Ici pas (ou peu) de football, de rugby ou de basket place à la pirogue au surf et à la planche à voile.

photo prise vendredi soir depuis la Pointe Venus

J-1

Tout s'accélère : il faut s'activer dans le jardin, s'occuper du poulailler, gérer les préparatifs, ne pas oublier les derniers bricolages… le grand départ approche : J-1 !

On avait prévu quelques vols du soir avec l'ami Denis (la malice) pour se changer les idées mais les soirées orageuses ont modifié nos plans. Cap vers notre autre terrain de jeu : la falaise de St Léger du Ventoux. Je profite du rocher avant deux mois de non-grimpe (c'est sans doute la seule chose qui me manquera à Tahiti…). Les orages grondent mais à l'abri des dévers ou dans la grotte surnommée "l'antre du hibou" nous continuons de grimper. Entre deux averses les rayons de soleil viennent donner une ambiance assez magique.

Corde, baudrier, chaussons et dégaines sont à présent rangés mais la voile et la gopro sont dans la valise... juste à côté des masques, des tubas et des maillots de bain !

Bivouac

Bivouac sur la Lance, un dernier moment passé avec les copains avant le grand départ vers la Polynésie. Un peu de marche, un bon pique-nique et une nuit à la belle étoile. Réveil aux premières lueurs du jour pour finalement prolonger la grasse matinée dans les duvets jusqu'à 9h.... Il en faut peu pour être heureux !

photos prises par Verveine

Holidays !

Je crois que c'est ce que je préfère dans le boulot : les congés payés. Dès la dernière journée finie, un coup de météo de vol libre et ZOU… sur la moto pour rejoindre les copains !

Après c'est le régal, vol du soir à Ruy, la balade pendant 1h dans de très chouettes conditions. Le seul regret est de ne pas pouvoir faire quelques images en vol car les voiles défilent sur une douce lumière de fin de journée avec en paysage de fond la Lance, Miélandre, Couspeau, le Ventoux…

Le royaume des colos

Un des derniers plans grimpe avant Tahiti, mais j'espère que ce ne sera pas le dernier ! Je m'attelle à essayer d'enchaîner la voie historique de St Lèg', historique car elle serait la première de toute la falaise. La ligne avait été équipée dans les années 90 par Graou, une superbe envolée en 7c+/8a, des grosses colos dans un dévers à donner mal à la nuque à l'assureur… prévoir une bonne genouillère jambe droite pour la série de coincements de genoux dans le partie intermédiaire.

Dans les années 90, j'habitais en Seine Saint Denis, j'allais les voir les matchs du PSG au Parc des Princes… oulalà-lalà… moi qui ai maintenant autant de considération pour les supporters de foot que pour les chasseurs des sketchs des Inconnus. Je n'avais même pas idée que l'on puisse passer des journées entières à grimper… hi ! hi ! Heureusement que la vie n'est pas un long fleuve tranquille !

Biathlon du lundi soir

C'est un lundi soir qui ressemble comme deux gouttes d'eau à un "vendredi soir comme je les aime". Les conditions annoncées ont l'air très chouettes. A peine rentré du boulot je sors le matos' et j'entends les copains annoncer à la radio : "on va passer à la Roche, si tu veux on monte ta voile". Yes ! je vais pouvoir tenter mon biathlon perso', le délire dont je rêve depuis un moment : me faire un vol de la Lance sans toucher à la voiture.

On charge ma voile. Je file prendre mon camel-bag, mes chaussures de trail et un tube de crème de marron (très important la crème de marron). Après, léger comme un parapentiste sans sa voile il suffit de courir : 1h20 pour avaler les 800m de dénivelé qui séparent la maison et du déco' sud. C'est comme tout, il suffit d'être un peu entraîné pour engloutir la distance et pouvoir profiter des paysages (car c'est quand même le but...). Pour ceux qui connaissent les lieux c'est une montée par le château Tristan-poterie, la chapelle de la Roche, le col de la Verne, la Ferme de la Lance, le col des 4 chemins (et son aire d'envol à 979m), puis le GR pour gagner les crêtes de la Lance et le déco' sud. Le plaisir est d'autant plus grand que je sens que je vais avaler la même distance retour confortablement sous ma voile… hi ! hi !

 

Arrivé au sommet les conditions sont un peu fortes, on laisse les minutes s'égrainer, mais cette fois c'est le régal ! Joli déco', quelques allers-retour là haut et une belle demi-heure de vol pour revenir à l'attéro. Retour à pied. Merci les copains ! Il fallait monter léger pour réussir ce biathlon du lundi soir.

Michel dit "Michaho" sous sa voile