mardi 4 mars 2014

au nom de la bombe

Le "Canard Enchaîné" est pour moi un vrai paradoxe, j'aime le lire car c'est encore un des rares canards indépendants vendus dans nos kiosques. L'info' est de qualité, mais la pluspart du temps il me fout en rogne : les magouilles, les dossiers crapuleux,  les hommes politiques véreux, la malbouffe, les escroqueries… ce n'est pas le genre de littérature qui vous réconcilie avec le genre humain. Cette semaine c'est la patronne des forces armées en Polynésie Française qui tient des propos odieux.


Je pense qu'en terme de BD cette femme en est resté à "Tintin au Congo", je vais lui conseiller de passer aux BD de l'an 2000, celles qui ont quelque chose à dire.


A lire, le travail très précis d'Albert Drandov et Franckie Alarcon, pour tous ceux qui veulent en savoir un peu plus sur les 210 tirs de 1960 à 1996 qui ont constitué la période (peu glorieuse) des essais nucléaires français. L'oeuvre est documentée, certains témoignages et documents officiels accompagnent le dessin. "Il sera peut-être nécessaire de minimiser les chiffres réels de façon à ne pas perdre la confiance de la population qui se rendrait compte que quelque chose lui a été caché dès le premier tir", passage tiré de la BD,  extrait du rapport du Dr Philippe Million rédigé en 1966 en Polynésie Française à bord de la "Coquille" (bateau de contrôle biologique de l'armée française) - document estampillé secret défense...

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